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Le monde se remettait encore de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur le droit à l’alimentation et à la nutrition lorsque les hausses des prix alimentaires ont atteint de nouveaux records.

Au lieu de se rapprocher de l’objectif de développement durable « faim zéro » d’ici 2030, nous faisons face à des crises alimentaires récurrentes, étroitement liées à l’effondrement climatique, à la guerre et aux conflits proliférants, aux urgences de santé publique et aux niveaux d’inégalité toujours croissants.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture prévoit que le nombre de personnes sous-alimentées pourrait augmenter d’environ 7,6 millions dans un scénario modéré, ou de 13,1 millions de personnes dans un scénario de choc sévère d’ici 2023, s’ajoutant aux 811 millions déjà déclarés affamés en 2020.

FIAN préconise que l’ONU révise son approche de la sécurité alimentaire, qui est basée sur le commerce mondial. Les chaînes de valeur alimentaires mondiales sont extrêmement vulnérables aux chocs. La dépendance aux importations alimentaires rend les pays pauvres et les populations plus vulnérables et moins résilients. Il y a aussi un besoin urgent de politiques mondiales pour traiter les règles commerciales et de dette injustes.

Le monde a un besoin urgent d’une nouvelle stratégie mondiale de sécurité alimentaire, basée sur le droit à l’alimentation et les principes des droits humains de dignité, d’autosuffisance et de solidarité. Cela signifie s’éloigner des systèmes alimentaires industriels basés sur les combustibles fossiles et des marchés déréglementés, mettre des freins à la spéculation financière qui impacte les prix alimentaires, construire des réserves alimentaires à plusieurs niveaux et donner la priorité aux aliments produits localement par des producteurs alimentaires agroécologiques à petite échelle.