Les peuples autochtones ont des droits, même si la législation nationale ne les reconnaît pas
A l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones, FIAN International place au cœur des débats la situation désespérée et alarmante de ces peuples au Bangladesh.
« Le nouveau programme […] ne saurait aboutir s’il n’intègre pas les intérêts des peuples autochtones. […] Ensemble, reconnaissons et célébrons la valeur et la spécificité des identités des peuples autochtones du monde entier. Redoublons d’efforts pour les soutenir et les aider à s’assurer les moyens de réaliser leurs aspirations. » Bien que le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki moon, ait souligné à plusieurs reprises l’importance du respect et de la réalisation des droits des communautés autochtones, quantité de cas dans le monde entier prouvent que le chemin à parcourir reste encore long. On compte plus de 370 millions d’autochtones dans le monde, répartis dans 70 pays. A l’occasion de la Journée internationale des peuples autochtones, FIAN International place au cœur des débats la situation désespérée et alarmante de ces peuples au Bangladesh.
Ces pratiques définissent leur caractère unique et leur identité. Cependant, les autorités politiques nationales qui régissent aujourd’hui le pays nuisent à la protection de ces peuples. Mrinal Kanti Tripura, de Maleya Foundation, explique à FIAN International que le gouvernement du Bangladesh ne reconnaît pas les peuples autochtones comme « autochtones ». Le Small Ethnic Groups Cultural Institution Act 2010 emploie le terme « khudro nrigoshthhi » (petits groupes ethniques) pour qualifier les peuples autochtones. Un amendement à la constitution adopté en 2011 a pour la première fois fait référence aux peuples autochtones du Bangladesh en utilisant les termes « tribus », « races mineures », et « sectes et communautés ethniques ».
FIAN International rappelle que les peuples autochtones sont les gardiens de langues, de systèmes de savoirs et de croyances uniques, et qu’ils possèdent des connaissances inestimables nécessaires à la gestion durable des ressources naturelles. Leurs droits doivent être respectés, protégés et réalisés, et ce, indépendamment du fait que la législation nationale ne les reconnaisse pas comme « autochtones ». Les mécanismes internationaux doivent empêcher que les gouvernements nationaux agissent au mépris des principes internationaux relatifs aux droits humains en manipulant les dispositions légales.