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Des politiques publiques pour la souveraineté alimentaire

Le premier numéro de la série « Think Piece Series Food for Thought » se penche sur l’importance politique de l’optimisation des politiques publiques en faveur de la souveraineté alimentaire.

Les politiques publiques jouent un rôle déterminant dans le façonnement des systèmes agricoles et alimentaires futurs : elles peuvent soutenir des cadres juridiques garantissant la réalisation du droit à l’alimentation; renforcer les investissements réalisés par les petits producteurs d'aliments; et mobiliser les ressources de la société à l’appui de systèmes alimentaires durables fondés sur les notions de résilience, de travail décent, d’intégrité environnementale et d’aliments sains.

Ces résultats sont toutefois loin d’être certains. Dans la conjoncture néolibérale actuelle, les politiques publiques s’orientent fortement vers une agriculture hautement compétitive spécialisée et industrielle, qui favorise le développement exclusif et un modèle macro-économique exploiteur. Souvent, ces politiques se fondent sur un développement historique inégalitaire dans lequel l’agriculture et les zones rurales sont perçues comme des secteurs et des espaces desquels il faut sortir, tandis qu’on donne la priorité à l’urbanisation, l’industrie, les services et l’économie financière.

Cela montre clairement que les politiques publiques sont des outils et non des fins en soi. Sans un bon ancrage dans une théorie solide du changement liée aux notions d’une prise de décision démocratique de transition juste ainsi que d’une économie sociale et solidaire, les politiques publiques seront incapables de relever les défis de l’alimentation et de l'agriculture au XXIe siècle.

Le projet politique de souveraineté alimentaire offre une telle vision. La souveraineté alimentaire repose sur le droit des peuples à définir leur propre système alimentaire et à élaborer des politiques sur la manière dont la nourriture est produite, distribuée et consommée. Il s’agit avant tout d’un appel à l’action politique fondé sur des processus d’autonomisation et la génération de savoir soutenant une construction collective et populaire d’alternatives.

Ce premier numéro, écrit par le Transnational Institute, FIAN International et Terra Nuova au nom de Hands on the Land, se penche sur ces questions.

Vous pouvez consulter la note ici.