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Continuons à lutter contre l’effet «boule de neige» des entreprises

À l’occasion de la journée des droits de l’homme, FIAN International publie son journal annuel : « Right to Food Journal ». La publication place sous les feux des projecteurs l’influence croissante des transnationales sur l’élaboration des politiques, mais aussi ses répercussions néfastes sur la réalisation du droit humain à l’alimentation et à la nutrition.

Qualifiée d’« emprise » (« corporate capture » en anglais), l’influence qu’exercent les sociétés transnationales, et autres entreprises sur l’élaboration des politiques publiques et leur mise en œuvre, a représenté un enjeu important pour la société civile au cours des dernières années. Tel l’effet dit « boule de neige », l’influence des entreprises s’est étendue de manière exponentielle, insidieuse et efficace en un rien de temps. Comme le rappelle le « Right to Food Journal », jusqu’à récemment, ses répercussions ont été presque imperceptibles pour le grand public, et les grandes entreprises en ont profité pour infiltrer l’arène politique au niveau international, régional, national et local, y compris aux Nations Unis. Tous ces facteurs ont façonné un monde dans lequel les abus et les violations des droits humains liés aux activités des entreprises sont devenus de plus en plus inquiétants.

À ce propos, Rolf Künnemann, Directeur des droits humains de FIAN International, déclare : « La Journée des droits de l’homme nous donne l’opportunité de rappeler où se situent les obstacles à la réalisation du droit à l’alimentation et à la nutrition. Les sociétés transnationales commettent des abus en toute impunité, et en les laissant agir à leur guise, les États violent les droits humains. Malheureusement, certains États sont de connivence avec l’emprise qu’exercent actuellement les entreprises sur les espaces d’action politique internationaux ». Rolf Künnemann attire l’attention sur le fait que les États ne poursuivent pas conjointement les sociétés transnationales en justice au niveau international, car il n’existe pas de droit pénal des entreprises et qu’il n’y a aucune coopération entre les États qui permette de tenir les transnationales responsables de leurs actes. « C’est pour cela qu’il est nécessaire que nous continuions à lutter contre cette tendance en donnant une visibilité à l’opinion et à l’expérience des groupes de la société civile et des mouvements sociaux, tout en suivant l’évolution des débats qui se déroulent au sein du Groupe de Travail Intergouvernemental de l’ONU pour l’élaboration d’un traité sur les sociétés transnationales et autres entreprises et les droits humains », a?t?il ajouté.

Du point de vue politique et juridique, le « Right to Food Journal » illustre certaines des répercussions qu’ont les activités des entreprises, comme la prochaine mise en œuvre de ce qu’il est convenu d’appeler les « Charter Cities » ; y figurent également les débats menés actuellement qui visent à mettre un terme à cet engrenage des entreprises, notamment les discussions se tenant au sein de ce qu’on appelle la « Convergence mondiale des luttes pour la terre et l’eau ». La publication aborde aussi les évolutions importantes qui ont jalonné 2015, notamment le statut des droits humains au Népal au lendemain des séismes, ainsi que le second Examen périodique universel de ce pays.

Veuillez consulter le « Right to Food Journal 2015 »

Pour toute information complémentaire, les représentants des médias peuvent s’adresser à delrey@fian.org