Brésil: Le manque de respect pour les droits de l’homme continue à générer la violence contre les Guarani Kaiowa
Les Guarani-Kaiowá sont des indiens de l’Etat brésilien du Mato Grosso do Sul. Dans le passé, ils ont été expulsés de leurs terres traditionnelles pour laisser la place à de grandes plantation agricoles et à de l’élevage. Cette année, les 18 et 19 août, plusieurs dizaines d’indiens qui revendiquent depuis des années la démarcation de leur territoire traditionnel YPo´i ont occupé une partie de la fazenda São Luiz, à Paranhos, à la frontière avec le Paraguay, au sud du Mato Grosso do Sul. Le groupe d’indiens se retrouve isolé car le propriétaire du lieu ne permet pas aux organismes responsables de la question indienne dont le Ministère Public Fédéral, la FUNAI et FUNASA d’arriver sur les lieux, car cela « signifierait l’aval de l’occupation”.
Ce procédé arbitraire fait que la FUNASA n’a pas pu soigner un enfant indien de trois ans et qu’il est décédé le 21 septembre. Le 23 septembre, la FUNASA a publié une note expliquant les causes de la mort. Selon l’acte de décès, l’enfant est mort d’un arrêt cardio respiratoire dû à une pneumonie, la déshydratation et la malnutrition. Un autre groupe de 86 familles Guarani Kaiowá, du campement Ita’y Ka’aguyrusu qui sont allées le 4 septembre occuper leur territoire ancestral, dans la municipalité de Douradina (MS), endure des attaques violentes de la part des propriétaires de la région.