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Le rôle clé des pouvoirs locaux dans la transformation des systèmes alimentaires

Une nouvelle étude de FIAN International montre que les pouvoirs locaux peuvent jouer un rôle de premier plan dans la mise en place de systèmes alimentaires fondés sur les droits humains.

Cette étude est basée sur des échanges exhaustifs avec des membres et des organisations associées du Réseau mondial pour le droit à l'alimentation et à la nutrition  et des sections nationales de FIAN du Brésil, de la Colombie, de l'Argentine, du Kenya, de l'Ouganda, de la Zambie, de l'Indonésie, du Népal, de l'Inde et de la Palestine (bande de Gaza).

Sur la base de leurs expériences et de leurs points de vue, LE RÔLE DES COLLECTIVITÉS LOCALES DANS LA CONSTRUCTION DE SYSTÈMES ALIMENTAIRES FONDÉS SUR LES DROITS HUMAINS examine les possibilités pour les autorités locales d'adopter des politiques et des lois progressistes dans le domaine des systèmes alimentaires. L’étude fournit des exemples de cas probants et examine les défis rencontrés ainsi que la participation citoyenne locale et l'engagement international.

Si les pouvoirs locaux disposent d'un grand potentiel d'élaboration de politiques ascendantes qui favorisent la souveraineté alimentaire et le droit à l'alimentation, il est également important de ne pas idéaliser leur rôle et de ne pas négliger les défis et les contraintes existants.

Participation de la société civile

La marge de manœuvre dont disposent les autorités locales varie considérablement d'un pays à l'autre et d'une région à l'autre, tout comme leurs ressources humaines et financières. Par ailleurs, aucun contexte local n'existe en vase clos. Il est influencé par les cadres nationaux et internationaux et les dynamiques de pouvoir, y compris celles liées aux entreprises. Il possède également sa propre dynamique de pouvoir, auquel participent les élites locales.

« La manière dont les droits humains sont mis en œuvre au niveau local est directement liée à la responsabilité de l'État vis-à-vis de sa population », explique Laura Michéle, co-autrice du rapport.

« Il faut créer des espaces permettant un engagement significatif de la société civile dans l'élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques alimentaires et nutritionnelles. Il faut également réglementer la participation des entités du secteur privé à ces espaces. »

Les politiques locales peuvent avoir un impact direct sur la manière dont les droits humains sont mis en œuvre. Ces politiques et espaces politiques doivent être soumis aux mêmes normes que celles attendues des gouvernements nationaux. La société civile peut travailler en étroite collaboration avec les pouvoirs publics locaux, en présentant des demandes concrètes et en apportant un soutien tangible aux populations locales.

Pour plus d'informations ou obtenir une interview, contacter Clara Roig Medina roig@fian.org ou Tom Sullivan sullivan@fian.org

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