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EPU du Népal : les recommandations portant explicitement sur le droit à une alimentation adéquate restent peu nombreuses

Lors de la 23ème session de l’Examen périodique universel du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, des questions clés ont été examinées ; toutefois, le droit à une alimentation adéquate et à la nutrition n’a guère été mentionné parmi les recommandations formulées au cours de cette session.

Pour la seconde fois, le Groupe de travail du Conseil des droits de l’homme chargé de l’Examen périodique universel (EPU) a examiné le statut des droits humains au Népal. Tout en se félicitant des recommandations formulées par les États au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, FIAN International attire l’attention sur le nombre réduit de recommandations portant sur la réalisation du droit à une alimentation adéquate, un enjeu qui demeure primordial pour le pays, et dont l’importance a été exacerbée par les séismes de cette année.

Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre adjoint, Kamal Thapa, a mis en avant les dispositions de la nouvelle Constitution du Népal relatives aux droits humains, adoptée en septembre dernier. S’il insiste sur les améliorations considérables que le Népal a réalisées en matière de concrétisation des droits humains, il déclare également que le gouvernement assurera la mise en œuvre en bonne et due forme de ces dispositions, en écartant tout obstacle à la transformation socio économique du pays. « Le gouvernement a commencé à prendre les mesures nécessaires à l’élaboration d’outils législatifs et politiques indispensables pour mettre en œuvre la constitution sans heurts », a-t-il déclaré. 

Lors de la session, 55 États ont échangé des vues sur les réalisations du Népal en matière de concrétisation des droits humains et ont présenté des recommandations. Tandis que le Népal a été salué dans l’ensemble pour l’adoption de la nouvelle constitution, les États ont fait observer qu’il était nécessaire d’élaborer des stratégies de mise en œuvre des instruments internationaux en matière de droits humains, mais également de renforcer les cadres nationaux au niveau législatif et institutionnel. 

FIAN International se félicite des recommandations formulées par les États, en particulier celles portant sur la nécessité de venir à bout de la discrimination, de protéger les groupes vulnérables, de réduire la pauvreté et d’améliorer le niveau de vie des citoyennes et citoyens. FIAN International salue également le grand nombre de recommandations relatives aux stratégies de mise en œuvre des instruments internationaux en matière de droits humains, et au renforcement du cadre législatif et institutionnel. Toutefois, FIAN International regrette que le droit à une alimentation adéquate et à la nutrition ne soit que rarement mentionné dans les recommandations.

Seules la Malaisie et l’Irlande ont suggéré l’adoption d’une stratégie nationale à grande échelle afin de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle. D’autres États se sont préoccupés de problèmes connexes qu’il est essentiel de résoudre pour réaliser le droit à une alimentation adéquate, en facilitant notamment l’accès des populations rurales à l’eau ou en s’appuyant sur des programmes réussis pour créer de l’emploi et pour offrir de l’aide aux personnes les plus vulnérables.

En acceptant 148 des 196 recommandations, les représentants népalais ont montré que le pays continuera à garantir la mise en œuvre des traités ratifiés sur les droits humains et adoptera une politique visant à améliorer le niveau de vie de ses citoyennes et citoyens, une politique dont l’objectif sera également de venir à bout de la discrimination. 

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