Publié en octobre 2013.
Consultez l’Observatoire en cliquant ici (disponible en anglais, en français, en espagnol et en portugais)
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Sida, l’agence suédoise de développement, a encouragé et financé la mise en place de ces plantations d’arbres à Niassa. De plus, la compagnie en question, Chikweti Forests of Niassa, est une filiale du Global Solidarity Forest Fund (GSFF) établi en Suède.
Fin septembre 2012, une délégation de paysans du Mozambique s’est rendue en Europe pour porter la voix des populations. La délégation de l’Union National des Paysans (UNAC) a rencontré les représentants du gouvernement et les investisseurs en Suède et dans d’autres pays, afin d’évoquer les problèmes auxquels ils sont aujourd’hui confrontés et faire valoir leurs revendications.
Si des gouvernements et investisseurs soutenant Chikweti ont montré une certaine détermination à répondre aux demandes de la délégation, à Niassa, les violations des droits de l’Homme n’ont pas cessées et les communautés concernées continuent de souffrir.
Par conséquent, l’UNAC a demandé à FIAN d’augmenter la pression sur le gouvernement suédois afin qu’il considère les demandes des communautés, notamment la réalisation d’une évaluation de l’impact sur les droits de l’Homme des projets de développement de la Suède au Mozambique, un plus grand contrôle des investisseurs opérant depuis la Suède et la mise en place d’un mécanisme de suivi des activités des entreprises.
FIAN International prolonge ainsi cette Action Urgente jusqu’au 30 avril 2013. Rejoignez-nous et soutenez vous aussi la communauté de Niassa.
16 octobre 2012 – À l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, FIAN International, une organisation qui défend les droits humains, demande au public de soutenir les droits des paysans mozambicains dont le droit à l’alimentation est violé par des investisseurs européens.
Le Mozambique est un des pays les plus pauvres du monde. Près de 35 pour cent des ménages mozambicains vivent dans l’insécurité alimentaire et 46 pour cent de tous les enfants de moins de 5 ans sont sous-alimentés.
Afin de stimuler le développement, le gouvernement mozambicain et des donateurs promeuvent activement depuis de nombreuses années les investissements privés à grande échelle dans des plantations d’arbres. Selon des données récentes, six compagnies gèrent une zone d’une superficie totale de 550 000 hectares (ha). Une de ces compagnies est Chikweti Forests de Niassa, une filiale du Fonds Forestier de Solidarité mondiale (GSFF en anglais), un fonds d’investissement suédois, qui a établi trois plantations sur 13 000 ha dans la province Niassa.Chikweti avait annoncé qu’il créerait du travail, mais les emplois sont peu nombreux, instables et mal payés et ne représentent donc pas une source alternative de gagne-pain, selon le rapport de FIAN International (en anglais) ‘Impacts sur les droits humains des plantations d’arbres dans la province Niassa, Mozambique.’
» L’accès à la terre pour la production alimentaire des communautés paysannes de la région est restreint. Les communautés craignent que les conséquences environnementales des plantations de pins et d’eucalyptus causent une pénurie d’eau, une perte de la biodiversité et la dégradation des sols « , a déclaré Philip Seufert de FIAN International et auteur du rapport.
L’agriculture familiale étant le moyen de subsistance principal de la région, ces facteurs ont un impact considérable sur la population rurale et confrontent les paysans à l’insécurité alimentaire. Leurs droits à une alimentation adéquate et à l’eau, tels que reconnus par les Nations Unies et la loi du Mozambique, sont violés.
Selon Rita João Rezuane, une représentante des paysans, » tous sont touchés, en particulier les femmes. Elles effectuent tout le travail à la maison et dans les champs et sont responsables de la cuisine et de la collecte d’eau. Les plantations étant entourées de barrières, les populations ne sont pas autorisées de passer, les femmes doivent faire tout le tour pour aller chercher du bois à brûler et, à l’avenir, de l’eau. Elles doivent parcourir des distances nettement plus longues « .
Une enquête menée par le gouvernement mozambicain en 2010 a confirmé les plaintes de la population locale. Cependant, aucune mesure adéquate ou effective n’a, jusqu’à présent, été prise.
Même si le principal responsable des violations du droit à l’alimentation des personnes touchées est l’Etat mozambicain, la Suède a aussi des responsabilités. L’organisation paysanne mozambicaine UNAC qui soutient les communautés touchées a, pour cette raison, demandé à FIAN d’interpeller le gouvernement suédois.
Une délégation de trois représentants des organisations paysannes mozambicaines ont récemment été en visite en Europe, et y ont rencontré des politiques, des investisseurs et des journalistes pour les avertir de la situation à Niassa et porter leurs demandes.
» C’était utile de transmettre notre message en personne » a déclaré Júlio Dos Santos Pêssigo, un membre paysan de la délégation. » Il est à présent extrêmement important que le public informe les autorités suédoises et nous soutienne, nous, les paysans, dans notre lutte pour notre droit à l’alimentation en leur demandant de rendre des comptes pour les actions de Chikweti Forests. «
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FIAN International demande au public de soutenir la lutte des paysans mozambicains dans leur combat pour leurs droits à la terre et à l’alimentation en demandant au Ministère des Affaires Etrangères suédois, au Ministère du Commerce et au Ministère pour la coopération internationale au développement :
– une évaluation des impacts sur les droits de l’Homme de la politique forestière promue par l’aide suédoise au développement au Mozambique et du projet Chikweti en particulier ;
– l’adoption de mesures effectives pour mettre fin aux violations du droit à l’alimentation et à la terre à Niassa, ce qui inclut la régulation du GSFF ;
– et l’introduction de mécanismes de contrôle pour suivre les activités de la compagnie et recevoir les plaintes des communautés locales et des défenseurs des droits de l’Homme.
Contact:
Philip Seufert
Seufert [at] fian.org
+49 62216530041
Publié en octobre 2010.
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Ces dernières années, de vastes superficies de terres agricoles ont été accaparées par des compagnies étrangères. La majorité de ces terres sont situées dans des pays africains dont la population croissante souffre de la faim et de sous-alimentation. Ces accaparements de terre ont en général eu lieu sans consultation publique préalable. Cela a suscité des débats dans les médias, dans les agences de développement, au sein des organisations des Nations Unies et de la société civile.
FIAN International combat depuis plus de 20 ans les expulsions forcées de communautés rurales de leurs terres agricoles, de leurs pâturages, de leurs forêts ou de leurs lieux de pêche. Au cours des deux dernières décennies, FIAN International a été témoin de la façon dont l’agriculture paysanne et le pastoralisme ont été de plus en plus marginalisés au niveau des politiques internationales et nationales. » De nombreuses personnes sont maintenant confrontées à la perte de leurs terres. Cela rappelle d’une certaine façon l’époque coloniale » dit Rolf Künnemann, Directeur des Droits Humains chez FIAN International.
« Les accaparements de terre privent de terres les communautés locales, détruisent leurs moyens de subsistance, laissent moins de place aux politiques agricoles orientées vers les paysans et entraînent une distorsion des marchés en favorisant la concentration toujours plus grande de l’agrobusiness et du commerce global, plutôt que de promouvoir une agriculture paysanne durable pour les marchés locaux et nationaux et pour les générations futures « , dit Sofía Monsalve, experte en Accès à la terre et Ressources naturelles chez FIAN International. » Ils accélèreront aussi la destruction des écosystèmes et la crise climatique. Les accaparements de terre violent les droits humains « , conclut-elle.
Publié par FIAN International
Publié en avril 2010